Oumar Kouyaté

L’association « Festival Nuits Métis » de Marseille nous a fait découvrir Oumar Kouyaté. Fils de M’Bady Kouyaté et frère du groupe Ba Cissoko, Oumar manie la kora et la guitare avec dextérité. Jeune musicien de Conakry (Guinée) il compose et interprète des mélodies ragga, influencé par son histoire et sa tradition Mandingue.Installé à Marseille depuis le début de l’année 2005, Oumar Kouyaté, jeune artiste de talent, approfondit sa création personnelle au contact de nouvelles rencontres. Il se produit seul accompagné de sa kora. Sa voix fait frissonner le public. Nous avons pu le découvrir lors de la 12ème édition du Festival Nuits Métis. Oumar s’y était déjà produit il y a quelques années avec une jeune formation «Les Etoiles du Mandingue». Aujourd’hui il poursuit seul sa route et sa recherche musicale. Chantant en mandingue et français, sa musique s’inscrit parfaitement dans notre projet. Oumar, artiste africain, vient tout juste de s’intégrer au monde occidental. Il a une vision on ne peut plus actuelle du rapport Afrique/Occident et est par conséquent un des mieux placés pour en parler.

99 Pro-G

La dernière partie de soirée, plus festive, sera assurée par ce jeune groupe de HIP HOP. A travers leur musique, ils feront transparaître leur vision, leurs ressentis, leurs craintes par rapport à leur vie en France, toujours dans un esprit de dialogue et de confrontation de points de vue.

Le 99 Pro-G (99 Projet) est un collectif qui partage une même passion pour le hip hop.
Doté de qualités artistiques hors pairs, le noyau dur de cette association est composé de 3 MC’s (C.D.T.K, FANTO et SIMON) qui fonctionnent aussi bien en groupe qu’en solo et de 3 compositeurs de musique (Dr X, BENNYKOSY et LAWKICK).
Quatre membres du collectif sur six évoluent à Bordeaux. Cette ville est par conséquent leur base de travail, où demeurent leur Home Studio (99.P.Prod) dans lequel a été enregistré et mixé la compile 99 Pro-G.

La principale force de ce collectif, mis à part le talent conjugué des 3 MC’s et la touche originale des 3 compositeurs, est la détermination du groupe à toujours vouloir améliorer sa musique dans le fond comme dans la forme. C’est aussi la volonté de se démarquer du rap français classique notamment par son discours et par une identité propre à savoir, en majeure partie un rap conscient mais aussi un rap divertissant qui revendique ses origines africaines, un rap qui n’a qu’une lutte : faire tomber les clichés ! sortir les gens de leurs propres clichés mais aussi sortir le rap de ses propres clichés.

Pourquoi 99 Pro-G ? Le chiffre 99 est le code attribué aux étrangers vivants en France. Or, les membres du collectif ont tous grandis en Afrique (Sénégal, Gabon, Togo et Côte-d’Ivoire) et sont pour la plupart de nationalité française, venus en France pour les études supérieures. C’est donc ce pied à terre dans les deux mondes qui a contribué à ce qu’aujourd’hui ils se sentent un peu comme des « français - étrangers ». Le but n’est pas de tomber dans le communautarisme des minorités mais au contraire de représenter tout ceux qui peuvent se sentir en marge par rapport à certaines valeurs actuelles quelques soit leur nationalité ou couleur de peau. L’objectif est bien de combattre les préjugés, les étiquettes, un combat pour le respect, la dignité et la tolérance des uns et des autres.

Cette double culture (africaine et occidentale) contribue à la grande diversité des thèmes abordés par les trois rappeurs. Ces derniers se veulent universels et tentent souvent de dépasser les frontières du « rap bitume » notamment dans les morceaux comme « Bain de sang », « On n’a pas connu 68 », « Prière d’un Mécréant », « Montréal 514 » (un voyage enrichissant pour le rappeur CDTK lui permettant de dire que c’est la même partout jusqu'à Montréal), « Madré » où Simon exprime les ressentis de quelqu’un qui débarque en France avec tout ce que cela comporte : les préjugés, le choc des cultures, le manque de la famille…
Notons également que Simon a de multiples talents qui lui permettent d’être très ouverts sur la forme, c’est-à-dire qu’il peut passer du rap au chant, de la langue française au Wolof (dialecte sénégalais).


Gospel Soul Spirit

La chorale « Gospel Soul Spirit » de Montpellier composée de 7 choristes et d’un pianiste d’origine africaine interprétera un répertoire gospel, negro spiritual qui transportera le public dans un univers musical très festif où la joie et la bonne humeur domineront pendant le buffet.

Retour au programme